RCR arquitectes, médaille d’or de l’Académie d’Architecture Française 2015

« Après Rudy Ricciotti pour le Musée des Civilisations d’Europe et de Méditerranée (MuCem) de Marseille ou l’Indien Bijoy Jain en 2014, l’Académie d’Architecture Française vient de décerner la médaille d’or de l’Académie 2015 à l’agence d’architecture RCR à Olot, créée par Rafael Aranda, Carme Pigem et Ramon Vilalta, en reconnaissance du travail effectué dans l’art de la construction. »

 

Centre presse Aveyron, archives JAT

 

Table ronde, la naissance du musée Soulages

En présence de Pierre et Colette Soulages, de Christian Teyssèdre, président et Marc Censi, ancien président du Grand Rodez, de Carme Pigem, RCR arquitectes, des conservateurs successifs Estelle Pietrzyk et Benoît Decron, de Pierre Encrevé, de Patrice Lemoux, président des Amis du musée, de Carole Delga, secrétaire d’État chargée du commerce.

Amphithéâtre du centre universitaire Jean-François Champollion, avenue de l’Europe, Rodez.

Le Bleu de l’Œil

Du 25 avril au 27 septembre 2015, le musée Soulages présente l’exposition Claude Lévêque Le Bleu de l’Oeil. Pour cette troisième exposition temporaire Benoît Decron, directeur et conservateur en chef des musées du Grand Rodez, a invité l’artiste majeur de la scène artistique française et internationale à imaginer une installation pour le musée Soulages.

L’installation se prolonge dans la ville de Rodez jusqu’au musée Fenaille avec un parcours ponctué par une vitrine de magasin abritant deux phrases de néon.

À travers une scénographie unique, Claude Lévêque invite le visiteur à se confronter à sa propre histoire. La proposition dans la salle des expositions temporaires du Musée Soulages renvoie à d’autres dispositifs in situ comme Le Grand Sommeil (Mac/Val, 2006), Le Rodeur (Palais Farnese, Rome, 2006), The Diamond Sea (CRAC de Sète, 2010) ou Sous le plus grand chapiteau du monde (Musée du Louvre, 2015).

Pour Le Bleu de l’œil au musée Soulages, le visiteur se déplace dans une clarté nocturne sous le ciel ou sous l’océan. Entouré d’ondulations bleutées, son pas s’enlise. Une déambulation dans un espace éthéré à la fois liquide et aérien, parcourue de vibrations qui perturbent la perception sensorielle du lieu. L’installation du musée Soulages révèle comme une fiction à la fois majestueuse, romantique et mystérieuse. Artiste sans concessions, Claude Lévêque isole le regardeur dans sa construction, une clairière éclairée çà et là d’éclairs de chaleur.

Le Châtiment au musée Fenaille

Le musée Soulages sera le point de départ d’un parcours qui ira du musée Soulages au musée Fenaille, écrin d’art et d’histoire, avec un dispositif lumineux intitulé Le Châtiment. L’installation placée au centre du musée, tient en une interminable branche de bois, torse et desséchée, dressée sous le ciel de la verrière obscurcie. Cette sculpture conjugue le hasard de la collecte, un bois flotté aux formes fantastiques, et son tressement de néon rouge. Un signe, une écriture.

« Une manière de décaper visuellement un dispositif qui sied habituellement aux musées de sculpture, ce « syndrome d’Orsay », déclare Benoît Decron.

Parcours dans la ville de Rodez

Deux phrases de néon seront positionnées dans la vitrine d’un ancien commerce de la ville de Rodez pour ourler et ponctuer le parcours d’un site à l’autre. Ces phrases ont une graphie fracturée, avec l’autorité d’un sens lapidaire, sans issue.

Ces manifestations complémentaires composeront ce que le musée imagine avec l’auteur comme un punctum monographique, également un parcours initiatique.

Musée Soulages à Rodez

Dès son ouverture le 31 mai 2014, le musée Soulages présentera une exposition rétrospective, la première sur Soulages qui porte ce titre. Car jamais en Europe une exposition n’a été faite sur ce sujet exclusif. L’exposition rassemble 24 Outrenoirs que l’artiste a réalisés de 1979 à 2011. Une déclinaison d’une part importante de son oeuvre (35 ans de création qui ont fait sa renommée dès le début des années 80), des peintures qui allient l’action de la lumière à la préparation spécifique de pigments noirs, de matières noires, souvent dans de grandes dimensions (des polyptyques).

Visite guidée du chantier du musée Soulages

 

En contrebas de la cathédrale de Rodez et à deux pas de la maison natale de Pierre Soulages, cinq monolithiques de béton sortent de terre, dévoilant la silhouette monumentale du futur musée dédié aux travaux de l’artiste. Réalisé par les espagnoles RCR Arquitectes, l’ensemble de 6000 m2 s’installe dans le parc du Foirail en travaux, au cœur de la petite ville aveyronnaise. Livraison prévue pour la fin de l’année 2013.

 

 

SUR LE MÊME SUJET

Pierre Soulages en son musée

La volumétrie naissante du musée Soulages à Rodez correspond à la diversité des œuvres qui seront présentées ici. Le bâtiment se décompose en deux types d’espaces incrustés dans la pente. Le socle bas en structure métallique, installé parallèlement au parc, abritera le cabinet d’art graphique. Tandis que les grands volumes opaques en béton perpendiculaires à la pente abriteront les toiles de grand format. Ces boîtes, qui seront couvertes d’acier Corten, permettent déjà de cadrer des vues depuis le parc sur la ville en contrebas. Grâce au musée et à une restructuration profonde, le Foirail (ancien parking) redeviendra un vaste espace public de qualité, un belvédère sur le paysage ruthénois.

 

FICHE TECHNIQUE

Maîtrise d’ouvrage: Communauté d’agglomération du Grand Rodez

Maîtrise d’œuvre: Bâtiment: RCR Arquitectes (Rafael Aranda, Carme Pigem, Ramon Vilalta) et Gilles Trégouët ; Artec 3, Maurici Gines, concepteur lumière ; Passelac et Roques Architectes (François Roques, Romain Passelac et Yann Lodey), architectes d’opération. Scénographie: RCR Arquitectes et Gilles Trégouët ; MAW Maffre Architectural Workshop, Philippe Maffre, architecte scénographe ; Artec 3, Maurici Gines, concepteur lumière.

Superficie du musée: 6000 m2 Espaces d’expositions pour les collections: 1700 m2 Salle d’exposition temporaire: 505 m2 Jardin: 3 hectares Travaux: de juin 2011 à la fin de l’année 2013

La deuxième donation au Musée Soulages de Rodez

  1. Peinture 81 x 100 cm, 1946 (cat. n° 1)

    Peinture 81 x 100 cm, 1946

  2. Peinture 24,5 x 19,2 cm, 1946 (cat. n° 3)

    Peinture 24,5 x 19,2 cm, 1946

  3. Peinture 41 x 33 cm, 1946 (cat. n° 5)

    Peinture 41 x 33 cm, 1946

  4. Peinture 50 x 60,5 cm, 1946 (cat. n° 11)
  5. Peinture 97 x 130 cm, 1947 (cat. n° 14)

    Peinture 97 x 130 cm, 1947

  6. Peinture 100 x 65 cm, 1948 (cat. n° 16)
  7. Peinture 146 x 97 cm, février 1948 (cat. n° 17)

    Peinture 146 x 97cm, 1948

  8. Peinture 146 x 100 cm, mars 1948 (cat. n° 18)
  9. Peinture 33 x 46 cm, 1948 (cat. n° 19)
  10. Peinture 130 x 197 cm, 20 décembre 1948 (cat. n° 24)

    Peinture 130 x 197 cm, 20 décembre 1948

  11. Peinture 195 x 130 cm, 8 décembre 1956 (cat. n° 261)
  12. Peinture 143 x 202 cm, 19 novembre 1964 (cat. n° 547)
  13. Peinture 202 x 375 cm, 3 juin 1967, triptyque (cat. n° 599)

    1967-06-03-599-img237

  14. Peinture 324 x 362 cm, 1986, polyptyque I (cat. n° 899)
    peinture324x362cm1986polyptyque1

  1. Compléments
  2. [en direct] Pierre Soulages « en son musée » à Rodez

    sur midi-pyrenees.france3.fr par Fabrice Valery – Publié le 10/12/2012
  3. France 3 Midi-Pyrénées consacre toute cette journée à Pierre Soulages, à l’occasion de sa présence à Rodez pour visiter son futur musée et confirmer une seconde donation. Suivez ici le minute par minute

Les vidéos sur Culturebox.fr3

« Journées du patrimoine : les vitraux de Pierre Soulages à l’abbatiale de Conques », Conques, septembre 2008

« Les petits papiers de Pierre Soulages au MAMCS », Strasbourg, octobre 2009

« Strasbourg, les idées noires de Pierre Soulages », Strasbourg, octobre 2009

« Rodez attend son musée Soulages », Paris, octobre 2009

« Rétrospective Pierre Soulages au Centre Pompidou », Paris, octobre 2009

« Pierre Soulages fait toute la lumière sur le noir au Centre Pompidou », octobre 2009

« Les maquettes du musée Soulages à Paris », Paris, décembre 2009

« Les vitraux de Pierre Soulages pour l’abbatiale de Conques au musée Fabre », Montpellier, février 2010