Tout vient du noir et se perd dans le blanc

Malgré l’avènement du Technicolor et de la télévision couleur, de nombreux artistes continuent de s’exprimer en noir et blanc.

Le point de départ de cet essai documentaire est une citation du mathématicien Louis-Bertrand Castel : « Tout vient du noir et se perd dans le blanc. » Une idée approuvée par de nombreux artistes, qui continuent de s’exprimer en noir et blanc. Ainsi, Pierre Soulages, 92 ans, peint depuis 1979 des tableaux monochromes, exclusivement noirs, la lumière jouant sur les différences de structure et d’empâtement. Le peintre aime parler d’un « outrenoir », qui est pour lui la couleur originelle de la vie et de la peinture. Pour l’artiste conceptuelle Karin Sander, l’important c’est le blanc. Elle l’organise en formats préétablis, en « bouts de mur » qu’elle polit jusqu’à les rendre brillants comme des miroirs.  De son côté, le photographe Michael Schmidt a choisi le noir et blanc depuis plus de trois décennies. Ce qui lui permet d’obtenir une riche palette de gris, du plus pâle au plus foncé, comme dans ses séries sur Berlin, « Unité » et « Le silence des armes ». Démarche analogue pour le photographe néerlandais Anton Corbijn, célèbre pour ses portraits de musiciens et d’artistes en noir et blanc dans les années 1980. Il s’est lancé dans le cinéma, toujours en noir et blanc, avec Control en 2007, qui narre l’histoire du groupe de Manchester Joy Division. Le réalisateur Michael Haneke, le grand couturier Karl Lagerfeld ainsi que d’autres artistes viennent compléter cette ode au noir et blanc.

54 min

Auteur(s) : Holzemer, Reiner / Honickel, Thomas
Éditeur : ZDF. Parution : 2011