Le Bleu de l’Œil

Du 25 avril au 27 septembre 2015, le musée Soulages présente l’exposition Claude Lévêque Le Bleu de l’Oeil. Pour cette troisième exposition temporaire Benoît Decron, directeur et conservateur en chef des musées du Grand Rodez, a invité l’artiste majeur de la scène artistique française et internationale à imaginer une installation pour le musée Soulages.

L’installation se prolonge dans la ville de Rodez jusqu’au musée Fenaille avec un parcours ponctué par une vitrine de magasin abritant deux phrases de néon.

À travers une scénographie unique, Claude Lévêque invite le visiteur à se confronter à sa propre histoire. La proposition dans la salle des expositions temporaires du Musée Soulages renvoie à d’autres dispositifs in situ comme Le Grand Sommeil (Mac/Val, 2006), Le Rodeur (Palais Farnese, Rome, 2006), The Diamond Sea (CRAC de Sète, 2010) ou Sous le plus grand chapiteau du monde (Musée du Louvre, 2015).

Pour Le Bleu de l’œil au musée Soulages, le visiteur se déplace dans une clarté nocturne sous le ciel ou sous l’océan. Entouré d’ondulations bleutées, son pas s’enlise. Une déambulation dans un espace éthéré à la fois liquide et aérien, parcourue de vibrations qui perturbent la perception sensorielle du lieu. L’installation du musée Soulages révèle comme une fiction à la fois majestueuse, romantique et mystérieuse. Artiste sans concessions, Claude Lévêque isole le regardeur dans sa construction, une clairière éclairée çà et là d’éclairs de chaleur.

Le Châtiment au musée Fenaille

Le musée Soulages sera le point de départ d’un parcours qui ira du musée Soulages au musée Fenaille, écrin d’art et d’histoire, avec un dispositif lumineux intitulé Le Châtiment. L’installation placée au centre du musée, tient en une interminable branche de bois, torse et desséchée, dressée sous le ciel de la verrière obscurcie. Cette sculpture conjugue le hasard de la collecte, un bois flotté aux formes fantastiques, et son tressement de néon rouge. Un signe, une écriture.

« Une manière de décaper visuellement un dispositif qui sied habituellement aux musées de sculpture, ce « syndrome d’Orsay », déclare Benoît Decron.

Parcours dans la ville de Rodez

Deux phrases de néon seront positionnées dans la vitrine d’un ancien commerce de la ville de Rodez pour ourler et ponctuer le parcours d’un site à l’autre. Ces phrases ont une graphie fracturée, avec l’autorité d’un sens lapidaire, sans issue.

Ces manifestations complémentaires composeront ce que le musée imagine avec l’auteur comme un punctum monographique, également un parcours initiatique.