Noir-lumière. La peinture de Pierre Soulages en dialogue avec la science

(dossier de presse)

À l’occasion du centenaire de Pierre Soulages, ce documentaire propose une approche originale et contemporaine de son œuvre. Soulages n’a jamais représenté la lumière mais l’a transformée en un « matériau pictural », une démarche artistique unique qui a fasciné plusieurs scientifiques de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Grâce à des dispositifs de haute technologie, ces chercheurs ont récemment expérimenté les phénomènes d’interaction entre matière et lumière impliqués dans les peintures de Soulages et en proposent une fascinante perception.
A travers des images et interviews inédites, le spectateur découvrira le fécond dialogue qui se développe entre Art et Science.

L’objectif du documentaire est d’aborder le thème de la lumière dans une perspective interdisciplinaire faisant dialoguer la peinture de Soulages avec la science contemporaine dans un langage simple et clair pour le grand public. Le fond et la forme du projet reposent sur la volonté d’interroger notre vision de l’art et notre regard sur des chefs-d’œuvre mondialement connus. Le fil conducteur du documentaire est Pierre Soulages évoquant ses œuvres et sa pratique artistique et ses propos sont mis en regard avec ceux de plusieurs scientifiques.

L’originalité du documentaire réside également dans son traitement filmique: les prises de vues tournées dans l’atelier de Pierre Soulages ont permis à la réalisatrice de faire plusieurs essais techniques et de trouver une ligne esthétique personnelle. Nous sommes habitués à voir les œuvres suspendues verticalement dans les musées. Une fois posées horizontalement à terre, dans leur position originelle de création, nous en avons une perception absolument différente. De lents travelling le long des toiles offrent un magnifique spectacle tant le chromatisme du noir se révèle progressivement et change délicatement. Grâce à cette grammaire visuelle, le regard du spectateur est activement sollicité, comme s’il se trouvait aux côtés de la toile.

Ce dispositif est au cœur du documentaire et la majorité des œuvres ont été décrochées des murs, privilégiant le plus possible des sources de lumière naturelle afin d’être fidèle à la vision physiologique et à ses propres nuances colorées. L’utilisation d’objectifs macros participe également à ce langage cinématographique: ces prises de vues étonnantes convient le spectateur à entrer en profondeur dans la matière picturale, parcourant la surface des toiles comme des peaux vivantes et vibrantes.

L’affiche :

Affiche_Noir-lumiere